Qui suis-je ?
Stéphane Tourné, photographe et réalisateur.
À 18 ans, mon père m’a offert un appareil reflex qu’il possédait depuis longtemps mais n’utilisait pas.
Ce fut une révélation, mes maigres économies partaient en pellicules noir et blanc, je m’inscrivais dans un club photo afin de pouvoir réaliser mes tirages moi-même, mon appareil ne me quittait pas.
Malheureusement cet appareil fut volé et je ne m’en achèterai un autre que 15 ans plus tard.
15 années durant lesquelles j’ai fréquenté les studios photo et plateaux de tournage sur lesquels je passais le plus clair de mon temps libre à échanger avec les assistants et autres techniciens. Si bien que sans même m’en rendre compte je regardais, questionnais, apprenais.
En moins de deux ans je commençais à travailler en tant que photographe pour des catalogues, books de mannequins, mariages etc.
La photographie fut une évidence, je comprenais et lisais la lumière, le cadrage me venait naturellement. Si bien que très vite j’ai pu me consacrer à l’essentiel : Le plaisir, le regard, l’instant.
Aujourd’hui, et depuis longtemps déjà, on peut penser que tout a été fait, en photo comme en cinéma.
Je crois sincèrement que si l’on veut se renouveler on doit casser les règles, oublier ce qui est enseigné dans les écoles, réinventer et se permettre des libertés, prendre des risques, oser, se faire confiance.
Photographe depuis maintenant 30 ans, j’ai eu la chance de vivre plus de 20 années en Afrique et en Californie, de photographier des présidents, des artistes du cinéma, des musiciens célèbres et moins célèbres, j’ai eu la chance de travailler pour de grandes marques internationales comme pour de toutes petites, en collaboration parfois avec les plus grandes agences de la planète, j’ai eu la chance de réaliser des reportages et des publicités pour la télé mais aussi des clips vidéos, des portraits d’artistes, d’exposer mon travail et même de recevoir deux trophées du meilleur photographe de mode en Afrique.
Aujourd’hui, installé à La Mure, en Isère, petite ville de moins de cinq mille habitants, je prends un immense plaisir à me réinventer et à travailler sur des projets biens plus essentiels tels que la mémoire de nos anciens ou la créativité des enfants.
Tout le monde mérite d’être photographié avec le plus grand soin. Je ne parle pas de détail, mais d’attention donné au regard, à l’instant, à l’échange, à notre rencontre. Je cherche à capter ce quelque chose qui ne s’apprend pas, mais qui va naitre de notre rencontre, de nos échanges. Je cherche à capter l‘âme, l’aura…. La simplicité, la beauté, la vérité.